Michel Simonsen
Michel Simonsen naît à Montréal d’une mère norvégienne et d’un père ukrainien, l’année des Jeux olympiques et de l’élection du PQ. Durant ses premiers jeunes mois, ils habitent à New York dans une maison de Brooklyn. Mais ils reviennent bientôt s’établir à Montréal, dans l’Est, où on parle et apprend à lire en français. Michel veut tour à tour être paléontologue, détective privé, gardien de but. Il va à temps plein à l’école pendant seize ans, après quoi il prend sa retraite des études. Il travaillera plutôt comme camelot, caissier de nuit, pompiste, signaleur sur une piste de course, serveur. Sous le pseudonyme de Jean Giscagne, depuis quelques années, il enfile régulièrement son ancien tuxedo de serveur pour des spectacles, lancements de livres ou d’albums musicaux, galas de remises de prix, soirées bénéfices et autres chics événements de la scène artistique locale où il officie comme maître de cérémonies. Il lui est aussi souvent arrivé de se commettre en solo comme interprète de ses propres créations lors de cabarets de poésie et de performances. Michel s’intéresse par ailleurs aux espaces urbains qui sont faits solides. Des lieux ou des choses construites de mains d’hommes mais qui, avec le temps, ont perdu leur raison d’être, apparemment oubliés ou inutilisés.