vidéo du
mois

It is what it is

au
Streaming price
4.00
Description

Composée d'œuvres sélectionnées avec soin par les membres de l'équipe de Vidéographe, la série vidéo du mois explore la riche collection de Vidéographe et offre un regard sur l'équipe qui anime le centre. Nouveau mois, nouvelle vidéo.

Commissaire

Alexandra Boilard-Lefebvre est autrice et travailleuse culturelle. Œuvrant dans le milieu artistique montréalais depuis près de douze ans, elle a collaboré à la production et à la création d’une vingtaine de projets théâtraux, cinématographiques et sonores. Alexandra est la directrice générale de Vidéographe.

Length of program
13:04

Synopsis
Un portrait intime sur la relation entre la cinéaste et sa mère. Une femme résiliente, attachante et saisissante par sa vulnérabilité.

L'avis de l'équipe
La cinéaste entre dans l’appartement qu’habite sa mère. Elle pose sa caméra près d’un fauteuil et s’affaire, un trépied à la main. Elle s’installe. On pourrait croire que l’enregistrement a été lancé par mégarde, car la conversation entre la mère et la fille est désarmante de sincérité. Elles ne se disent rien, mais elles disent tout. En quelques lignes, et quelques silences – il ne faut pas l’omettre –, on devine les contours de leur relation – du moins, ce que la cinéaste a consenti à nous laisser voir, car elle n’a rien laissé au hasard, on le verra bien. Ce qui laisse penser, au premier coup d’œil, que la cinéaste filme à son insu, c’est aussi la caméra braquée sur de grandes portes coulissantes entrouvertes qui reflètent une image partielle du salon dans lequel les deux femmes se trouvent. De gauche à droite : le fragment d’un fauteuil sur lequel la cinéaste viendra, après quelques secondes, se poser, une fenêtre striée de stores, une desserte et une table basse sur lesquelles on a posé quelques objets décoratifs, une table pliante recouverte de babioles, livres et revues et, cachée derrière cette scénographie de l’ordinaire, la mère de la cinéaste qu’on entrevoit, qu’on devine. Et alors, on comprend tout le sens qui se loge dans cette mise en scène minutieuse et toute la complexité pour la cinéaste de filmer sa mère, de la comprendre. Un geste d’une extrême pudeur, un premier court métrage dont on se souvient longtemps – et qui n’est pas sans rappeler le cinéma de Chantal Akerman.

Alexandra Boilard-Lefebvre
Directrice générale

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