Emmanuelle Lippé
Emmanuelle Lippé n’a jamais aimé les écrans, n’est pas une passionnée de technologie, ni une cinéphile avertie. Sa rencontre avec le cinéma est fortuite. Plutôt tentée par l’écriture, la marionnette et le théâtre, elle a voyagé pendant plusieurs années. En 2003, elle fait la rencontre de Bertil Dubach, un monteur vidéo d’Amsterdam. Le studio de ce dernier sera son école. Elle y réalise son premier documentaire sur l’immigration et le sens du mot étranger en 2006, l’Étoile Noire, tourné à Paris et Amsterdam. Le film est nominé au Festival de Yorkton en Saskatchewan et est présenté pendant un mois en continu au Musée d’art contemporain de Barcelone (CCCB). En 2007, à l’occasion de la projection de l’Étoile Noire à Victoria au festival Anti-Matter, elle tourne Willard : a Fulford Artist, portrait touchant d’un artiste inconnu. En 2008, elle réalise Crowded Mind, un court-métrage critique sur l’hyperconsommation des « plaisirs interdits » à Amsterdam, en relisant Mahogany de Brecht. Comme pour l’Étoile Noire, elle mélange des entrevues de rue et ses poèmes pour la trame narrative. Puis, en 2009, vient Rapaille présenté au Festival de Films et de Musique de Chicago et au Festival de Films Francophone de Kalamazoo au Michigan en 2010. Suit Dehors, son premier film tourné à Montréal, sur la pauvreté et l'exclusion. Enfin, en 2011, la réalisatrice tourne un court, Banca Rota, dans la foulée du mouvement des indignés à Barcelone.