Marc Paradis
Né à Montréal, Marc Paradis (1955-2019) a étudié en art dramatique et en arts plastiques. Il a également participé à de nombreux ateliers de formation, de 1978 à 1990, avec notamment Józef Robakowski, Bruno Bigoni, Jerzy Grotowski et Michael Kriegman. Paradis s'intéresse à la vidéo en 1981, alors qu'il réalise un screen-test pour un projet du réalisateur français Jean-François Garsi dont il est alors l'assistant. Il en sortira Le voyage de l’ogre, la première de ses 17 réalisations. Ses oeuvres questionnent les relations amoureuses entre hommes, le désir, le fantasme, la représentation de la sexualité tout en jouant, parfois, aux limites de la pornographie. Elles ont obtenu une reconnaissance tant nationale qu'internationale. En 1984, il co-signe avec Luc Bourdon, Schème vidéo puis, l'année suivante, Say Cheese for a Trans-Canadian Look qui se penchent sur l’art vidéo au Canada. Il a aussi réalisé des portraits et captations de performance d’artistes tels que Denis Lessard, John Mingolla et Yves Lalonde.
« Marc Paradis, vidéaste talentueux qui laisse dans son sillage des réactions contreversées, [...] porte un regard crucial et bénéfique sur l'imagerie homosexuelle, le rôle de la séduction et du désir dans le relations amoureuses. [...] On sent chez lui cette quête incessante de décortiquer, sans complaisance et sans racolage, la stratégie du regard posé sur l'autre et la mécanique de la sexualité dans nos sociétés modernes. » - CRON, Marie-Michèle. « Marc Paradis, enfer et damnation », Le Devoir, Montréal, 6 avril 1992
Voir aussi :
Marc Paradis, un désir d'ogre (publication numérique)
Marc Paradis (article Wikipédia)