Jouant à s'identifier à John Wayne Gacy, un tueur en série, le réalisateur prend possession des comédiens par la caméra, les fantasmant en éventuelles victimes d'un film qui reste à faire. Entre le rapport amoureux et le rapport prostitutionnel, de jeunes hommes de 19 à 26 ans se racontent : ces quêtes d'amour nous entraînent dans un monde qui aurait pu être celui où chassait Gacy.
Générique/Crédits
Informations techniques
Documentation
«Le voyage de l'ogre commence ici, sur fond d'urbanité, où Montréal devient le lieu par excellence de la chasse aux amitiés particulières et aux liens prostitutionnels fugitifs, aux amours interdites, aux pulsions sexuelles les plus débridées. Marc Paradis, vidéaste talentueux qui laisse dans son sillage des réactions contreversées, [...] porte un regard crucial et bénéfique sur l'imagerie homosexuelle, le rôle de la séduction et du désir dans le relations amoureuses. [...] On sent chez lui cette quête incessante de décortiquer, sans complaisance et sans racolage, la stratégie du regard posé sur l'autre et la mécanique de la sexualité dans nos sociétés modernes.»
CRON, Marie-Michèle. «Marc Paradis, enfer et damnation», Le Devoir, Montréal, (6 avril 1992).