Suite débridée de saynètes, joyeux galop dans une galerie de portraits vivants où s'entremêlent l'humour, la poésie et les chansons mélancoliques. Ici, une jeune fille fait la démonstration du fonctionnement de sa lessiveuse essoreuse. Là, du fond de sa chambre noire, un artiste témoigne des tourments de la création. On y parle aussi de rencontres à peine croyables. On y voit des tableaux poétiques où le garçon du fleuriste est montré tour à tour dormant, marchant, prenant son bain ou reçevant sur la tête, un bouquet de tulipes et une fontaine de papier.
Générique/Crédits
Informations techniques
Documentation
«Avec Le Garçon Du Fleuriste, les Montréalais Charles Guilbert et Serge Murphy présentent un vidéo brouillon. Une espèce de documentaire métissé de fiction, chaotique et travaillé comme un jardin anglais : un laisser-aller qui laisse aux accidents de terrains le soin de parler des forces qui travaillent le monde. Pendant près de 45 minutes, on assistera à un nombre élevé d'anecdotes quotidiennes au forts accents comiques : une jeune femme démontrant le fonctionnement de sa machine à laver, un jeune homme confiant son truc pour agrandir des sandales de cuir, un homme dans son bain racontant ses dernières vacances... Ces propos à première vue insignifiants prennent cependant toute leur dimension métaphorique lorsqu'on les confrontent à d'autres séquences, souvent très émouvantes, dans lesquelles des artistes (peintres, photographes, écrivains) parlent de la difficulté de créer, de ce retrait de la vie qu'impose l'acte de créer.»
GIRARD, Jean-Yves. «Le cinéma en boîte», Voir, 1987.