Le 28 février 1948, quelques mois avant la parution de Refus global, Françoise Sullivan réalise Danse dans la neige et inaugure une toute nouvelle voie pour la danse moderne. À l'époque, le projet est fixé sur pellicule 16 mm. Malheureusement, le film ne sera jamais monté, la pellicule ayant été égarée et perdue. De cette chorégraphie interprétée par Françoise Sullivan, nous ne disposons que d'une vingtaine de photographies prises par Maurice Perron, un membre du cercle des automatistes. Ces images témoignent d'un événement fondateur et font la preuve de la singularité d'une approche de la danse, ouvrant le chemin à plusieurs générations d'artistes de la performance. Soixante ans plus tard, Françoise Sullivan chorégraphie Danse dans la neige et décline l'œuvre en quatre saisons.
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«Soixante ans après les faits, quatre danseuses — Andrée-Maude Côté (printemps), Annick Hamel (été), Louise Bédard (automne) et Ginette Boutin (Danse dans la neige) — ont ainsi accepté de se mesurer aux éléments et à la chorégraphie de Mme Sullivan, levant le voile sur un petit pan de l'histoire artistique du Québec. Les costumes, les lieux, les mouvements ont été respectés le plus fidèlement possible. « Avec les photos, j'ai essayé d'arriver à la même qualité. Ce n'était pas tout à fait possible, mais on retrouve certains mouvements », indique l'artiste, qui cherchait à retrouver davantage une énergie qu'une forme précise de mouvement. « Ce que je voulais, c'est cette confrontation avec les éléments. C'est ce qui fait la différence avec une pièce qui prend la nature comme décor et qui n'a pas une vraie relation avec elle. »»
DOYON, Frédérique. «Les quatre saisons de Françoise Sullivan», Le Devoir, 1er mars 2007, [http://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/133011/les-quatre-saisons-de-francoise-sullivan] (page consultée le 24 janvier 2011)