Une chute d’ombre sur le visage d’une enfant qui ouvre et ferme les yeux doucement, présence muette. Filmer un visage, c’est capter cette surface, ce grain de la peau, cette image devenue tactile. Un regard qui n’est que regard. Le temps est lent et interrogatif. La vidéo nous invite à prendre le temps de s’approprier un songe, une image du souvenir. Un rabattement constant des plans vers l’intérieur pose la question : le portrait doit-il être nécessairement fixe?
Générique/Crédits
Informations techniques
Documentation
«[…] un véritable songe transcendé par de magnifiques images que ce vidéaste rodé aux codes de la peinture poursuit dans et à travers ce visage d’enfant aussi fluide et mobile qu’une chute d’eau, et où les yeux nous entraînent vers un autre regard, celui du paysage que forme la chair décomposé et figée dans les plages chromatiques de la vidéo, sorte de toile naturaliste où le portait tel le cristallin, s’abîme dans une profondeur énigmatique.»
CRON, Marie-Michèle. «Rendez-vous du cinéma québécois : Corrida d’images : Le volet vidéo se termine ce soir», Le Devoir, Montréal, (mardi 9 février 1993).