Débâcle de la rivière Chaudière dans la nuit du 27 au 28 mars 1992. Les voix des gens de la Beauce, au Québec, voix écoutées, volées à la radio. Débâcle de mots, de douceur, de violence, de sens et d'insignifiances. Exaspération du dire qui bute sur les choses et répète de mille manières sa soumission à la nature, à la vie. Nuit rouge : débâcle de nuit quand le rêve bascule dans son propre anéantissement . Des fragments de tableaux se recomposent de manière fugace : les badauds qui regardent les glaces partir deviennent les musiciens de Parade de cirque de Seurat, un homme portant un autre homme sur ses épaules évoque Le déluge de Poussin, une coureuse dans la ville grimace comme une figure de Méduse.
Générique/Crédits
Informations techniques
Documentation
Voir aussi : Débâcle en Beauce, Michèle Waquant, 1992
«[...] Débâcle de Michèle Waquant [...] nous plonge à la fois dans l'angoisse et l'euphorie du dégel des glaces au printemps. L'attitude des riverains québécois, leurs murmures incessants au sujet de la débâcle et leur anxiété mêlée d'émerveillement en ce qui a trait à la catastrophe potentielle mettent non seulement en lumière l'imprévisibilité des comportements de la nature mais aussi les contradictions angoisse-euphorie suscitée par une telle incertitude, lesquelles structurent également le débat politique actuel sur la possible séparation du Québec.»
Ross, Christine, Dispersions identitaires : vidéogrammes récents du Québec / Identity dispersions : recent videos from Québec, Musée des beaux-arts de l'Ontario, Toronto, 1994, 16 p.