Je suis prêt à m'embraser
Afin que tu puisses me voir
Sur la terre ferme
Afin que tu puisses me voir
Je suis prêt à m'embraser
Afin que tu puisses me voir
Je vais le faire apparaître
Ce qui est sous terre
Même si je dois l'exposer à la lumière
-Chants Chippewas
Les deux chants Chippewas qui amorcent Chant d'écorce sont à prendre au " pied de l'image ", celle du début de son apparition puis de sa mise en mouvement : singulières métaphores cinématographiques, échos littéraires à Danse indienne, premier film LUMIÈRE tourné au Québec à Kahnawake en 1898 par l'opérateur Gabriel Veyre. Ainsi, Chant d'écorce se développe par résonances stratifiées d'images excavées du cinéma des premiers temps et reconstruites qui mettent à jour l'autrefois dans le maintenant.
Générique/Crédits
Informations techniques
Documentation
Mot de l'artiste :
« À travers ces temps projetés, je m'intéresse aux images comme phénomène physique chargé d'incertitude, mais aussi comme espace de révélation : illumination ou image brûlée vive. De façon générale, je m'intéresse tout autant au tissu filmique qu'au scintillement vidéographique; à la pulsation, à la tactilité, à la vibration. J'observe attentivement ces phénomènes fugitifs déjoués ou dévoilés parfois par l'optique. Je regarde et défie directement ces éclipses. Par une lecture attentive et tellurique, je suis témoin de ses tressaillements, de son épuisement. Je tente d'excaver des figures que je refigure et qui rechantent leurs résonances en portant en elles des espaces de sens. » - Suzan Vachon