Après la découverte de fragments d'un journal personnel, l'auteur s'identifie à l'auteur anonyme de ce journal en supposant que celui-ci est gai et de race blanche. En invitant douze narrateurs et narratrices de différentes races, genres, religions et orientations sexuelles à lire ces fragments, le vidéaste souhaite déjouer sa propre subjectivité. L'auteur interroge les thèmes de l'aliénation des minorités, de la culture de consommation, de l'isolation urbaine et de l'équilibre délicat entre l'ordre et le chaos mental. Le traitement original teste la perception de l'auteur à l'égard de son sujet, de même que son propre comportement face à celui-ci.
Générique/Crédits
Informations techniques
Documentation
«Conspiracy a vu le jour à la fin de 1990 et au début de 1991. Comme Comédie, elle m’est venue entièrement formée, d’un seul bloc. Je me souviens que quelqu’un un jour m’a demandé sur quoi je travaillais. J’ai répondu: «Et bien, la bande commence comme ceci…». Puis je l’ai décrite du début à la fin. Je l’avais entièrement en tête. La réaliser a été comme prendre une dictée. Je n’ai jamais douté ou remis en cause ce que je devais faire. Comme pour plusieurs de mes œuvres, la trame sonore est venue en premier. Elle a été produite pour une émission radiophonique à Calgary. J’ai fait le tournage et le dernier montage vidéo pendant une résidence au Banff Centre à l’été 1991. Plusieurs des images de Conspiracy sont venues du texte, par exemple l’Off Centre Eatery que mentionne l’auteur; d’autres sites ont été choisis en rapport avec les objectifs de l’auteur (voir plus de film, visiter des galeries) ou ses activités (je travaillais alors dans un resto italien). J’ai ajouté quelques sites génériques qui fonctionnaient avec la notion de routine ou la difficulté de négocier l’espace social, idée qui ressort assez fortement des textes trouvés.»
HOOLBOOM, Mike. "An interview with Nelson Henricks", Nelson Henricks,[http://www.nelsonhenricks.com/hoolboom.html] (page consultée le 14 octobre 2009)