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Le canari théâtralise la découverte de l’autre pittoresque et diminué, à travers l’image de l’artiste personnifiant un canari en captivité. Le spectateur est invité à jeter des graines à l’artiste prisonnière du moniteur. La cage recouverte d’un tissu noir agit au même titre qu’un rideau de scène, son mouvement mécanique répétitif, dévoile et ensuite recouvre la scène.

Vidéo en boucle pour petit moniteur au sol.

 

2008
Canada
55
Boucle
Langue originale
Sans dialogue

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Informations techniques

Couleur
Noir et blanc

Documentation

Informations complémentaires

Mot de l'artiste :

Erwin Goffman, sociologue, dans La présentation de soi, présente la vie sociale comme une scène théâtrale. Lorsque dans la sphère sociale, un individu pose un geste inadéquat, cela produit une « représentation contradictoire, une remise en question de la réalité commune, causant un malaise général » . Poursuivant ma recherche sur le corps en posture pathétique, j’incarne dans Le canari, de façon minimale, un canari qui s’agite, bat des ailes dans un coin de mur en béton. La caméra est haut placée, jetant un regard en plongée sur le canari. La vitesse a été légèrement accélérée au montage afin de rendre les mouvements plus rapides. Pour la bande-son, j’ai utilisé les piaillements aigus de canaris en cage enregistrés dans un marché public.

L’humour et l’autodérision me servent à mettre à distance ces images où je me rends pathétique (comme dans Youhou, Infortunes #1 et Le canari). Devant cette image, le public se trouve projeté dans l’inconfort du voyeurisme et d’une relation inéquitable de domination. Le malaise du public est perceptible et multiple ; il est provoqué à la fois parce qu’on lui assigne la position de témoin d’une scène ridiculisant un individu et par la difficile identification par empathie à la vulnérabilité de cet individu.

Images
Mots clés
Corps, nudité, animal, étrangeté

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