Dans ce paysage intérieur constitué de mots, pensées et gestes, le temps réel est suspendu, voire aboli. Des fragments des oeuvres de Cha et Stevens rassemblent les vies séparées de ces poètes décédés, dans un dialogue sur l’acte de l’écriture poétique, la recherche de sens à travers le langage, la continuité de la vie.
Générique/Crédits
Informations techniques
Documentation
«Dans Wallace + Theresa, l’événement narratif est l’événement de la narration en soi. Dans une structure stratifiée qui se rapproche de la fugue, à ce qui est raconté par le son répond un mouvement visuel emblématique, auquel répond du texte imprimé et écrit, auquel répondent des voix d’hommes et de femmes qui parlent et murmurent en syncope et à l’unisson, en français, en anglais et en coréen. La temporalité de la narration vacille et ce vacillement est situé quelque part entre un souvenir flottant (la réminiscence d’événements lointains presque effacés de la mémoire) et une rêverie dans le temps présent. Le langage semble s’éloigner de nous. La perte et l’absence ineffable s’insinuent dans le texte de cette œuvre comme elles s’insinuent dans l’acte de lecture et dans la quête de sens qui en découle. Le lecteur à la fenêtre a terminé son livre et peut dire l’heure qu’il est par les sons tardifs. Imaginez à sa place les paroles qu’il ne peut prononcer.(Wallace Stevens)»
«Wallace + Theresa», Videoguide, Issue 38, vol. 8, no. 3, (septembre), Vancouver, p.11.