Après la rupture, le vieux monde appelle. Un levé de soleil à Amsterdam et, dans cette lumière dorée, un poème de Lisa Robertson flotte à travers les eaux. Dans son recueil de poèmes The Nilling, la maestro écrit sur ce qui doit être refusé pour créer les frontières qui rendent l'identité possible. Contre les frontières de l'État, elle pose le projet de la conversation intime et de la poésie (« les corps affirment leur distance incalculable »). La poésie est le discours de la citoyenneté. Les battements d'aile de pigeons, les amis qui se serrent la main, un couple d'étrangers disparaissant dans le métro, les voitures fantômes, les amoureux qui ne se soucient pas de la pluie, siroter du thé, le coucher de soleil vu du pont. Comme s'il revenait à la vie.
Through the poem we receive rhythm –
it is in the history of poetry
that we have a record
of subjectivity’s movement in language.
The Nilling de Lisa Robertson