Ce portrait identitaire montre par le biais de ces petits papiers (entraves) : la déficience des sens. Chose que l’on ne voit pas dans un portrait physique, identitaire.
Pour ce faire, je me suis mise en scène, j’ai transposé, testé, représenté le photomaton sur bande vidéo. De cela sont nés plusieurs petits montages, montrant des situations différentes pour chacun, métaphores burlesques quotidiennes. J’ai nommé cet ensemble : Entraves quotidiennes.
Avec ces séquences, j’essaie de trouver une nouvelle figure par le burlesque et l’ « anormalité », mais qui m’est propre, par les actions, mimiques et symboles. Ces actions sont des réactions face aux entraves que je colle ou essaie de décoller de mon visage, qui me gênent ou m’amusent, me rappelant parfois les séances d’orthophonie. Métaphores des entraves de la vie de tous les jours auxquelles je fais face.
Les grimaces sont un moyen d’expression infantile (« interdites » par les adultes) et une des composantes de la langue des signes.
Évocation du burlesque et, peut-être, tragico-comique.
Le son de ces séquences est le bruit de fond du lieu du tournage. Par dessus, sont ajoutés des sons saccadés, dérapés, en décalages, qui sont un espace possible pour l’émergence poétique et métaphorisent les écarts que j’ai lors de malentendus. C’est aussi dans l’idée de rattraper le temps lors d’incompréhension.
En mettant en scène ma figure corporelle, je ne cherche pas ma vérité mais en dispose.
Entraves quotidiennes
Couleur
Couleur
Son
Stéréo
Format de tournage
DVCAM
Images
Mots clés
Performance, autoreprésentation, burlesque, surdité
Thèmes