Au début de l'année, un vent de grisaille s'est emparé de la tête de la slameuse et artiste visuelle Sarah Seené. Elle a couché sur le papier cette douleur, à travers un texte personnel et poignant. Il a donné naissance à une collaboration avec le cinéaste expérimental Guillaume Vallée, réunissant les pratiques respectives des deux artistes au coeur d'un vidéopoème.
Ce film, tourné en Super8, développé à la main et travaillé par interventions directe sur l'émulsion de la pellicule fait corps avec les autoportraits réalisés avec un Polaroid durant le tournage. La révélation progressive de ces photographies instantanées, filmée image par image, fait dialoguer les deux médiums filmiques au sein d'une mise en abyme analogique. En résulte l'évanescence fantomatique d'une émotion impalpable et fragile.