Istvan Kantor
Istvan Kantor (Budapest, 1949) s’intéresse très jeune aux expériences artistiques radicales et à la rébellion. Il crée happenings, performances et expositions clandestines sous la dictature du Bloc de l’Est. Après des études de médecine, il immigre à Paris comme réfugié politique, puis au Canada en 1977, où il fonde le mouvement néoiste en 1979. Il vit à New York dans les années quatre-vingt, avant de s’établir à Toronto, en 1991, avec ses trois enfants. Artiste multidisciplinaire, sa pratique comprend les arts médiatiques, la performance, la robotique, l’art audio, l’installation, l’écriture et la musique. Il soulève la controverse depuis 1966 avec des actions souvent illégales, notamment au Museum of Modern Art de New York, au Musée Hamburger Bahnhof de Berlin et au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa. Présentés à la Dokumenta 8 de Kassel, ses vidéos ont été récompensées dans le monde entier, entre autre au International Short Film Festival d’Oberhausen (1992), au Transmediale de Berlin (2001) et au Osnabruck Media Arts Festival (2009). Ses installations robotiques ont été acclamées au festival Ars Electronica de Linz, au Zentrum für Kunst und Medientechnologie de Karlsruhe et au festival ELEKTRA de Montréal, et fait l’objet d’une grande rétrospective à la Galerie d’Art de l’Université de York, Canada (2005). Il a réalisé plusieurs albums et enregistrements, tant avec des groupes musicaux qu’en solo, et rédigé de nombreuses publications. Son plus récent livre Rivington School: 80s New York Underground sera publié par Black Dog Publishing, Londres, en 2017. Istvan Kantor a reçu le prix de Téléfilm Canada pour la meilleure vidéo canadienne (1998) et fut le Lauréat, en 2004, du Prix du Gouverneur général en art visuels et en arts médiatiques, la plus importante distinction au Canada attribué à un artiste émérite pour l’ensemble de son œuvre. - Etienne Desrosiers