Un homme, une femme, une cabine de projection... une métaphore du cinéma. Hommage au métier d’accompagnateur d’images qui met en scène un projectionniste dans le clair-obscur de sa cabine et le souffle des machines.
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La trilogie La Mort d’un Cinéma a été inspirée par la fermeture du Cinéma ONF de Montréal, dont John Blouin a été l’un des projectionnistes, le 1er septembre 2012. Le sort de cette salle importante, victime des coupures du gouvernement fédéral, devient le révélateur et l’écho d’une autre disparition : celle de la pellicule et du métier de projectionniste, lors du passage des salles au numérique. C’est ainsi une certaine conception du cinéma qui se meurt, au-delà de la simple question technique ou du support. La pellicule, le projectionniste, le projecteur, la lumière, l’écran; c’est sur cette relation délicate, passionnée et sans cesse réinventée que se construisent les trois films. Aux limites de la fiction et du documentaire, du souvenir et du fantasme, ils sont un hommage à tout ce qui fait l'art du projectionniste : ses outils, ses machines, ses gestes, le bruit et la lumière particulière d’une cabine de projection. Un cinéma sur le cinéma porté par une urgence nerveuse - celle du changement de bobine, d’un problème de projection, d’une entrée par infraction. Gate s’apaise dans une scène sobre et poignante où une lampe de poche et une « gate » viennent évoquer les fantômes des projecteurs et rappeler la simplicité magique de la lumière sur un grand écran. - Karine Boulanger, Conservatrice, Vidéographe