Pendant une dizaine de jours en septembre 1992, le sculpteur montréalais Pierre Bellemare peint, plie et soulève une immense toile de lin dans le fenil d’une grange abandonnée. La vidéo compile les multiples états du travail et organise sa progression, menée tant par les gestes de l’artiste que par la force des lieux.
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Informations techniques
Documentation
Commentaire de Claire Valade, Critique cinématographique québécoise :
Voici un document curieux, entièrement voué à l’œuvre d’art qui se déploie sous l’œil de la caméra pour prendre possession de l’espace, à la fois physique (la grange) et abstrait (le cadre). Cette bande ne pourrait pas exister sans l’œuvre dont elle témoigne, mais l’œuvre elle-même, de par sa nature changeante et éphémère, de par sa monumentalité aussi, ne pourrait pas non plus exister sans la caméra qui l’immortalise. Absorbé progressivement par l’œuvre en constante transformation, on se surprend à se laisser bercer par la scène.