Les eaux mortes raconte une querelle de clocher, de celles qu'on retrouve dans tous les villages québécois. C'est à St-Léon de Standon, le village de son enfance, que l'auteur retourne aujourd'hui pour enquêter sur les événements du passé. Le curé Verrault avait alors choisi un terrain pour le cimetière, qui, au moment de creuser les fosses, se trouva inondé par des sources d'eau situées à proximité. Le curé attisa la colère des paroissiens en refusant d'aménager le cimetière à un autre endroit. Depuis ce temps, on dit qu'une malédiction plane sur le village. Brigitte Nadeau invite les habitants de St-Léon à participer à la reconstitution de ce passé sombre, de cette histoire encore tabou dans la mémoire de plusieurs personnes encore affectées par les événements, en leur permettant ainsi de briser le silence.
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Documentation
«Ce documentaire retrace une funestre chicane à Saint-Léon de Standon, petit village du comté de Dorchester (Québec). À l'aube des années 40, par respect pour ses morts, une partie de la population s'oppose vivement à la décision du curé d'ouvrir un nouveau cimetière sur un terrain inondé à chaque printemps. La querelle a duré plusieurs années, et a même nécessité l'intervention de l'évêque. Blasphème, révolte, excommunications... Depuis, plusieurs vieux s'en souviennent comme d'une malédiction liée aux nombreux suicides et morts violentes qui continuent d'accabler le village. Brigitte Nadeau, dont le frère s'est enlevé la vie, est retournée sur les lieux de son enfance, comme pour convier le village à conjuger collectivement le mauvais sort. Les membres de la communauté ont accepté de témoigner et de recréer un épisode de leur histoire, ajoutant, par leur jeu, pas du tout crédible, au sentiment d'assister à un cérémonial cathartique.»
HOGEN, Michael D.. «La sélection répertoire», Ici, Montréal, (15 octobre 1998), p.16.