Ayant déjà présenté celle-ci à plusieurs personnes de son entourage, Louis et sa nouvelle se rendent chez ses parents. Impossible pour lui d'expliquer avec des mots ce qu'il vit, l'émotion reste le seul langage approprié. Comment pourra-t-il reprendre un canal de communication nié et délaissé depuis si longtemps? Et comment faire quand on sent que le moindre souffle, le moindre regard va nous anéantir? Il faut regarder à l'intérieur, là où il y a tout ce qu'il faut, fermer les yeux et avancer. Guidé par son coeur et ses peurs, il reprend peu à peu contact avec eux. Le film commence au moment même où il leur présente sa nouvelle. «Mais pourquoi le dire? – Parce que c'est comme ça, ou sinon je ne peux plus rien dire.»
Générique/Crédits
Informations techniques
Documentation
Commentaire de Claire Valade, Critique cinématographique québécoise
Un véritable coup de poing. Non seulement à cause de son sujet, mais aussi parce que l’approche ultra dépouillée choisie par son auteur, Louis Dionne, ne laisse aucune fuite possible, aucune porte de sortie devant la révélation et le choc éprouvé face à celle ci. La fragile intimité qui peine à s’installer entre le fils et ses parents est brisée par l’interruption brutale d’un coup de téléphone puis d’une visite impromptue qui imposent une cassure, un dérangement au milieu du malaise et de la peine. Dans ce cinéma de l’instant présent, la mise à nu est totale et l’on reste longtemps hanté tant par les silences que par les mots échangés, maladroits mais si vrais. Avec G comme Générations de Jean Chabot, voici un autre exemple stupéfiant de la force du plan-séquence unique : de choquant et dérangeant comme dans cette bande de Louis Dionne, il peut devenir hypnotisant et évocateur comme dans celle de Jean Chabot.